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Surcomplémentaire santé : quand deux couvertures valent mieux qu’une !

Rédigé par Sandra Delhert - Le 23/04/2024

Dépassements d’honoraires, chambre particulière à l’hôpital, médecine douce, orthodontie… Pour faire face à certaines dépenses, vous pouvez avoir besoin de booster les garanties de votre complémentaire santé. Entre renforts ciblés et souscription d’une surcomplémentaire voire d’une seconde mutuelle, plusieurs options s’offrent à vous pour parfaire votre couverture santé sans changer de contrat de base.

Plusieurs situations peuvent amener un assuré à vouloir booster ses garanties sans changer pour autant de mutuelle, c’est notamment le cas si : 

  • son contrat a moins d’un an et qu’il n’est donc pas résiliable pour le moment ; 

  • sa mutuelle lui convient dans l’ensemble et qu’elle présente un bon rapport qualité-prix ;

  • s’il est couvert par une mutuelle d’entreprise à adhésion obligatoire ;

  • s’il a droit à la Complémentaire santé solidaire (CSS)

Pour tous ces cas de figure il existe des possibilités de couverture de troisième niveau qui permettent d’améliorer la prise en charge tout en conservant sa mutuelle.

Mutuelle santé : que souscrire comme couverture de troisième niveau ?

Que votre mutuelle de base soit la CSS, une mutuelle d’entreprise ou encore un contrat individuel, il est possible d’avoir recours à l’une de ces trois solutions pour être mieux remboursé.

1. Les renforts

Ils sont proposés directement par la compagnie qui gère votre mutuelle et permettent d’obtenir une meilleure prise en charge sur des postes de dépense ciblés et souvent onéreux comme l’implant dentaire, les lunettes ou les consultations médicales avec dépassements d’honoraires.

Grâce à ces renforts, vous pouvez être couvert au-delà des plafonds fixés par le cahier des charges des contrats responsables.   

Autre avantage : vous n’avez qu’un seul organisme de complémentaire santé, ce qui facilite les échanges avec la Sécurité sociale pour les remboursements.

Attention toutefois : des délais de carence spécifiques peuvent s’appliquer pour ces renforts, il est donc important de bien lire votre contrat avant de signer !

2. La surcomplémentaire

Ce produit d’assurance santé est conçu spécifiquement pour offrir un niveau de remboursement supplémentaire à celui fourni par votre mutuelle, quel que soit l’organisme auprès duquel cette dernière a été souscrite.

Les garanties sont présentées sous la forme de forfaits en euros ou de pourcentages supplémentaires de remboursement (ex : + 20 % pour les consultations médicales ou + 150 euros pour un implant dentaire).

Avec une surcomplémentaire, l’assuré profite d’une meilleure prise en charge globale à un prix raisonnable puisque les cotisations ne coûtent que quelques euros par mois. 

3. La seconde mutuelle

Troisième manière de booster sa couverture complémentaire santé : souscrire une seconde mutuelle. C’est notamment le choix que font ceux qui ont la possibilité de bénéficier de la mutuelle d’entreprise de leur conjoint en tant qu’ayant droit, en plus de celle fournie par leur propre employeur. 

L’assuré ne fait appel à sa seconde mutuelle que si la première n’a pas suffit à couvrir l’ensemble de la dépense. Pour rappel, la somme des remboursements obtenus ne peut pas excéder le montant de la dépense réelle. La mutuelle qui intervient en surcomplémentaire veillera à ce que son intervention soit bien cantonnée au reste à charge.

Bon à savoir :

Aucune loi n’interdit à un assuré de posséder deux mutuelles ou même plus, pour couvrir ses dépenses de santé. En revanche, une seule mutuelle peut être rattachée au compte Ameli de l’assuré pour bénéficier de la télétransmission. Aussi, si un assuré possède deux mutuelles, il devra : 

- déterminer celle qui sera déclarée auprès de la CPAM ;

- se charger lui-même de transmettre les décomptes sécu et mutuelle à la seconde compagnie pour obtenir un remboursement complémentaire.

Oui vous pouvez avoir deux mutuelles d’entreprise !

Si l’adhésion à la mutuelle d’entreprise est obligatoire pour un salarié, il existe néanmoins des cas de dispense parmi lesquels figure le fait d’être déjà couvert par la mutuelle d’entreprise du conjoint dans le cadre du régime familial obligatoire.

Mais plutôt que de se passer d’une seconde couverture, il peut être judicieux de cumuler les deux contrats collectifs afin d’améliorer son niveau de prise en charge. Dès lors, l’une des mutuelles d’entreprise interviendra comme surcomplémentaire. C’est à vous de déterminer celle qui sera reliée à la Sécu par la télétransmission et celle qui interviendra comme troisième niveau de couverture. 

Pour obtenir un complément de remboursement de sa part, vous devrez transmettre le décompte sécu et le justificatif de remboursement de la première mutuelle. 

CSS et surcomplémentaire : c’est possible !

Un bénéficiaire de la Complémentaire santé solidaire peut tout à fait souscrire une surcomplémentaire pour obtenir une meilleure prise en charge sur des garanties spécifiques voire facultatives. De la même manière, il peut faire le choix d’adhérer à une seconde mutuelle pour compléter ses remboursements, même si de nombreuses compagnies rechignent à le faire. 

Seule obligation : la CSS doit rester la première mutuelle, celle qui est rattachée à la Sécurité sociale pour la télétransmission. Le second contrat intervient quant à lui obligatoirement comme troisième niveau de couverture.

A retenir : les assurés qui sont éligibles à la CSS ont tout intérêt à opter pour ce contrat, quitte à compléter leurs remboursements à l’aide d’une surcomplémentaire ou d’une seconde mutuelle. La CSS présente en effet des avantages non négligeables : 

  • pas d’avances de frais pour les consultations médicales, les médicaments, l’hospitalisation, les analyses médicales, les examens radiologiques, les transports médicaux, etc.

  • pas de dépassements d’honoraires chez les médecins généralistes et spécialistes ;

  • pas de franchise médicale sur les médicaments, actes paramédicaux et transports sanitaires ni de participation financière chez le médecin ;

  • pas de reste à charge sur une sélection de prothèses dentaires, lunettes, prothèses auditives et dispositifs médicaux.